Bmw S1000 RR
Source : Youtube
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Le renouveau de la S 1000 RR. Enfin, pourrait-on dire. Bien que l'hypersportive de BMW ait, depuis ses débuts, assuré des performances stratosphériques, elle commençait à souffrir d'un design daté et d'une technique nécessitant une mise à jour. Car la concurrence ne s'est pas privée de basculer dans la surenchère pour la mettre à mal. Si elle évoluait presque sagement, voici qu'elle change de manière spectaculaire en 2019. Châssis, électronique, mécanique, balistique : tout est revu. Parfois beaucoup, souvent partout. Avant de découvrir toutes ses modifs, annonçons sa carte de visite. Et ça va faire mal : la S 1000 RR de quatrième génération, c'est 207 chevaux pour 197 kilos.
Un missile... ou un peu plus peut-être. Un intercepteur tactique !
Il y a 10 ans que cette hypersport, la première du constructeur münichois, est arrivé sur le marché. En secouant tout sur son passage. Et depuis ce temps, son design singulier n'a évolué que par retouches. Les profondes évolutions internes trouvent aujourd'hui une refonte stylistique à leur mesure. C'est vraiment une nouvelle S 1000 RR, avec une allure revisitée du museau à la pointe.
Attardons-nous sur ce bouleversement minime et pourtant... L'asymétrie familière à la machine, et récurrente sur pas mal de modèles bavarois, n'est plus de mise. On fait comme tout le monde. Fini un phare rond d'un coté et polygonal de l'autre, terminé les flancs différenciés.
Quel changement de personnalité. La tête de fourche n'a conservé que les contours de son admission d'air. Le regard est minimaliste, menaçant, coincé dans les arêtes d'une nouvelle identité BMW. Les formes se compliquent, cherchent à marquer, projettent la sportive dans sa nouvelle génétique. Portez attention à la ligne de fuite courant de la partie supérieure du bâti tubulaire arrière, traversant la jonction entre les carénages, puis tranchant la base du garde-boue avant. Elle semble bien plus compacte, alors qu'elle mesure 23 mm de plus. Affirmant une indéniable rupture avec (tous) les millésimes précédents, la RR nous donne une légère impression de... sportive japonaise. A chacun de voir, mais nous aurions préféré qu'elle soit influencé par l'école italienne.
Avant de voir ce que le bouilleur a dans le ventre, observons une petite astuce. Vraiment évincé l'asymétrie ? Regardez attentivement à la hauteur de la culasse. Il y a toujours, en modèle réduit, les branchies d'un squale d'un coté ; et pas de l'autre. La S 1000 RR garde tout de même une filiation successorale.